mardi 5 octobre 2010

Shopping

Qui, en lisant le titre de cet article, m’a imaginé dans les rues de Ginza ou de Shibuya, en train de m’émerveiller devant toutes les vitrines et de me débarrasser de tous mes billets de 10 000 yens ??
....

Non mais ça va pas la tête ?? Et pourquoi pas la mini-jupe et le sac Louis Vuitton porté façon Paris 16ème pendant que vous y êtes ?!
Je suis certes en train de faire mon shopping, mais d’une façon bien différente que ce que peut laisser croire le titre de cet article. A l’université a en ce moment lieu la « shopping week ». En gros c’est l’occasion pour nous de faire nos courses parmi tous les cours qui sont proposés. Pendant la première semaine, on ne s’inscrit à aucun cours, mais on essaye d’en voir le plus possible pour choisir ceux qui nous plaisent le plus.
Donc voilà, ce n’est pas sous les paillettes de Ginza ou les néons de Shibuya que je fais mon shopping, mais dans l’austérité des salles de classe de Todai.
La shopping week a commencé vendredi de la semaine dernière. Je me suis donné pour objectif d’assister à deux ou trois cours par jour (c’est déjà pas mal,  si on veut rester bien concentré) , donc j’ai déjà eu une bonne première impression des cours à Todai, et il y a vraiment à boire et à manger.
Voici une liste ( non exhaustive ) des cours auxquels j’ai pu assister jusqu’ici :
Diplomatie japonaise ( en anglais )
Le cours s’appelle « diplomatie japonaise », mais c’est plutôt diplomatie en Asie orientale. Ce cours a l’air pas mal, je pense que je vais le prendre. Chaque étudiant se verra attribuer un pays asiatique qu’il devra représenter tout au long du semestre ( on a le droit d’en demander trois, je pense que je vais demander Japon, Corée du Sud, ou Corée du Nord…) et il s’agit de rejouer de grands évènements diplomatiques de la zone, historiques ou contemporains. ( Normalisation des relations entre la Chine et les USA, guerre du Viet-nam, incident récent entre les deux Corées…). Il y a aussi un rapport final à rendre. Le thème : imaginez ce que sera l’Asie dans quinze ans.
Droit français ( en japonais)  :
Celui-ci j’hésite vraiment… C’est vrai que ça peut être pas mal d’avoir le point de vue japonais, et le prof a l’air vraiment intéressant. Surtout qu’il se base toujours sur l’étymologie des mots, donc comme on a les mêmes loisirs, on est forcément faits pour s’entendre. Le problème, c’est que même si l’introduction était assez alléchante, j’ai peur que le cours devienne hyper-rébarbatif par la suite. Une fois sa super intro terminée, le prof nous a sorti un article en français de huit pages sur la modulation dans les temps des revirements de jurisprudence. Je crains donc que le cours ne finisse en une laborieuse traduction en japonais de cet article, accompagnée à chaque fois d’un petit commentaire du prof. Et puis je risque aussi de devenir celui vers qui le prof se terminera systématiquement chaque fois qu’il demandera le sens d’un mot et que les autres élèves n’arriveront pas à répondre. C’est vrai que c’est très valorisant au début, mais je pense qu’au bout de treize ou quatorze séances, j’en aurais marre… Je veux bien avoir le point de vue d’un prof japonais sur le Droit français, mais j’ai peur de ne pas être assez maniaque pour vouloir aussi la traduction en japonais des termes juridiques les plus farfelus…

Mondialisation et droit ( en japonais ) :
La bonne blague. Ca parle de droit certes, mais pour dire en gros que c’est le bordel. En tout cas le prof était très remonté.  Contre je sais pas trop quoi en fait, parce que j’ai pas réussi à comprendre la moitié de son japonais… Le prof semble clairement avoir sa vérité à dire, mais j’aurais apprécié qu’il la transmette en articulant plus. Ce que j’ai retenu de ce cours, c’est que tout le monde nous ment, qu’il y a trop de choses que les gens ne savent pas. On nous ment, même Obama nous ment… Ah oui, on a brisé le rêve de Kennedy aussi. Quel rêve ? Désolé, je ne saurais vous en dire plus. Si ça se trouve je passe à côté la vérité suprême, mais bon tant pis, je pense que je vais être dans l’obligation de laisser tomber ce cours…

Voilà, je vous tiens informé de l’évolution de mon shopping !

1 commentaire:

  1. Medames, Medemoiselles les lectrices, prenez en de la graine, on peut faire du shopping sans dépenser une tune et en se cultivant.
    j'ai déja beaucoup de mal à suivre ne serait ce que le droit du travail français avec toutes ses évolutions jurisprudentielles, je te trouve bien courageux d'entreprendre cette discipline en japonais.

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