lundi 29 novembre 2010

Lien fusionnel.

Une belle histoire d'amour a commencé hier, entre mon vélo et une mante religieuse.

Elle est venue se poser hier soir alors que j'étais parti me chercher quelque chose à manger. Ce matin j'ai réutilisé mon vélo pour aller faire quelques courses, elle est restée bien accrochée. J'espère qu'elle est pas en train de me pondre quoi que ce soit, en tout cas.

Combien de temps cette idylle insecto-cyclique va-t-elle durer? Seul l'avenir nous le dira...

dimanche 28 novembre 2010

Du rouge et du jaune.

Aujourd'hui, excursion au mont Takao avec l'association des étudiants européens de l'université de Tokyo.

Situé à environ 40 kilomètres à l'Ouest de Tokyo, le mont Takao est très célèbre pour la beauté de ses arbres en automne.



Petite séance coloriage au sommet du mont Takao. Je ne vois pas très bien ce qu'ils dessinent d'ici, mais beaucoup de rouge et de jaune je présume...
 Un autre mont très illustre pouvait être observé depuis le sommet.

Voilà pour aujourd'hui, à demain pour de nouvelles images de Takao... et je m'aperçois qu'il y a encore une couleur que j'ai oublié de mentionner, mais vous avez sûrement rectifié par vous même : du bleu, beaucoup de bleu...

samedi 27 novembre 2010

Hibiya

 Quelques photos prises dans le parc de Hibiya. Endroit très facile d'accès pour moi, car situé juste au milieu sur la ligne de métro entre chez moi et l'université.
 des sculptures datant de la préhistoire japonaise, ou des copies, ch'ais pas. Enfin toujours est-il qu'à une époque les Japonais occupaient leur temps à faire des trucs comme ça.











 A deux pas du parc de Hibiya, le Parlement japonais.

vendredi 26 novembre 2010

La fin d'une époque

Chaque fois que je me rends à l'université, je passe systématiquement par cette rue :

Difficile de la manquer, avec ses lampadaires verts et ses petites têtes d'escargots tous guillerets qui vous accompagnent sur le chemin de l'école.

Après plusieurs semaines à avoir emprunté quotidiennement ce chemin, vous imaginez bien que les escargots font désormais complètement partie de ma vie à Tokyo. On était même devenus de bons amis, mais voilà qu'aujourd'hui je découvre que mes compagnons de route ont été remplacés par...


 ... ça. Z'allez me dire qu'il  n y a que le fond qui a changé. Non regardez bien, on dirait que mes braves escargots sont devenus albinos.
Je les trouvais joviaux, ils sont devenus spectraux. Ils me guidaient joyeusement jusqu'à la station, maintenant ils ne font que flotter lugubrement au dessus des passants.

Ce monde est devenu bien cruel, pour que même les escargots sympas se fassent bouffer par les spectres d'escargots. ( cette dernière phrase était censée avoir une tonalité philosophique, mais c'est que l'on dirait plutôt que je suis en train de commenter une partie de Pacman).

jeudi 25 novembre 2010

Typologie franponaise

Je parle souvent sur ce blog du franponais, le français un peu spécial que l'on trouve utilisé assez souvent au Japon. Mais je ne devrais pas utiliser un terme aussi général pour décrire un phénomène aussi complexe et multiforme. En fait il ne faudrait pas parler "du franponais", mais "des franponais". Pour la première fois, je vais essayer de me livrer à une analyse des différentes formes de franponais fréquemment observées à Tokyo.


Le français utilisé pour des motifs purement esthétiques : les mots utilisés peuvent être en rapport avec ce qu'ils sont censés désignés ( par exemple le blé pour la boulangerie), mais dans ce cas de figure, on ne se soucie que très peu du sens. Ce qui importe le plus, c'est d'avoir ces lettres ou ces assemblages de lettres qui font "so french", et tant pis pour les accords. Ce type de franponais est donc caractérisé par la recherche parfois excessive de tous les "â" de "é", "eau", "eaux","aient","oe", etc.
Le sens passe après, et tant pis si le résultat peut devenir vraiment catastrophique , tant qu'il est possible d'avoir un "eons" et un "oe" dans la même phrase, c'est le principal...





Ceux qui ont visiblement quelque chose à dire, mais qui ne savent pas comment le dire.




Les expérimentés : Soit ils ont passé un certain temps en France, ou ils ont un bon ami français. Ils inspirent le respect et un petit sourire.

mercredi 24 novembre 2010

Restes de festival

Ca y est, c'est fini. Hier était le dernier jour du festival de Komaba, snif. C'était vraiment au delà de mes espérances. Au départ, j'avais une image plutôt négative : pas trop envie d'y aller, parce que ça crie dans tous les sens et qu'il y a trop de monde, mais je me sentais un peu obligé, parce que c'est mon université et que c'est quand même un gros évènement.

Finalement, j'y suis devenu complètement accro à leur festival. Je n'ai pas participé à l'animation comme je l'avais fait à Doshisha ( je commence à me faire un peu vieux pour ces conneries, uhuh), mais par contre j'ai fait pratiquement tout le tour des bâtiments pour voir ce qu'il s'y passait. Pendant le festival, presque chaque club de l'université utilise une salle de classe pour y présenter ses activités. D'habitude les clubs fonctionnent de manière un peu sectaire; leurs membres restent tout le temps entre eux, et ils ne communiquent pas beaucoup sur ce qu'ils font. Mais ici encore, la période du festival est un peu particulière: les membres des clubs sont tous animés par l'envie de transmettre leur passion. Et c'est très intéressant de discuter avec eux, on apprend vraiment beaucoup, beaucoup de choses, sur des sujets dont on ne soupçonnait parfois même pas l'intérêt...

Ce qui m'a le plus impressionné au cours de ce festival : le gymnase de l'université transformé en un planétarium par le club astronomie. Ils ont tout fait de A à Z, de manière complètement artisanale, mais ils ont quand même réussi à recréer un ciel étoilé aussi envoûtant que celui de n'importe quel musée des sciences. J'étais vraiment sur le cul, au sens propre comme au figuré ( il n y avait pas de siège à l'intérieur du planétarium).

Je pourrais discuter encore longuement de ce festival. Il y a sûrement encore matière à alimenter le blog pendant au moins une dizaine de jours. Mais je vais vous montrer ici quelques dernières photos et je m'arrêterai là pour le festival de Komaba. Parce que ça serait bien si la vie pouvait n'être qu'un grand festival, mais malheureusement les choses ne sont pas faites ainsi...









mardi 23 novembre 2010

Taiyaki, yakitori, takoyaki...

Je continue dans ma lancée sur le festival de Komaba, et aujourd'hui nous abordons un thème très important : la bouffe.

Dans les allées de l'université qui sont bordées pour l'occasion de stands de taiyaki, de yakitori, ou encore de takoyaki, les étudiants se livrent une concurrence féroce pour attirer les visiteurs vers eux.

Bien souvent la victoire n'appartient pas à celui qui criera le plus fort, ni même à celui qui propose les prix les plus bas, mais à celui qui trouvera la technique de vente la plus choc. La qualité du produit n'a que peu d'importance, de toute façon tout est fait de la même manière, un peu à la va-vite. Et personne n'est dupe là-dessus...


 Les fameux "taiyaki", gâteaux en forme de poisson que l'on trouve sur tous les festivals universitaires.

Par contre, comme je vous le disais ils font franchement la gueule...


Il y a deux grandes techniques de vente :

-on peut y aller carrément en se mettant en travers du chemin des gens pour leur crier un grand "yakitori wa ikaga desu ka??" ( vous voudrez bien de mes yakitori??). Dans les endroits où il y a beaucoup de passage il est encore assez facile de les éviter. Par contre c'est un peu embêtant si on se fait interpeller de cette manière dans un endroit où il n y a pas grand monde. Ca devient très difficile de refuser. Hier une fille nous a supplié de lui acheter ses yakitori. Elle avait l'air complètement désespérée, avec son "onegaishimasu" dit d'une voix toute tremblante. On aurait vraiment dit qu'elle portait sur ses épaules toutes les misères du monde. Ca aurait été monstrueux de ne rien lui acheter.
Ca fait très peur en tout cas un festival universitaire. Les Japonais y perdent toute leur réserve habituelle, déterminés qu'ils sont de liquider tous les stocks. On se croierait  presque touriste au Viet-nam, où chaque fois que vous vous arrêtez, il y a toujours quelqu'un qui arrive pour tenter de vous refourguer quelque chose.

-la deuxième technique de vente est moins rentre-dedans. Il s'agit de miser tout sur l'originalité de la technique de vente. Il faut que ce soit "omoshiroi" (adjectif difficile à traduire, signifiant à la fois "drôle" et "intéressant"). Je m'y étais moi-même essayé quand j'avais dû vendre mes taiyaki à Doshisha. Mais en général, les chances de succès sont plus fortes si on porte un costume:
 Un homme-taiyaki... vraiment, tous les moyens sont bons. On pourrait croire qu'avec le costume ça devrait être suffisamment "omoshiroi", mais je vous assure que la concurrence reste très rude. Surtout si juste à côté vous il y a  2 travestis et 4 pikachus en train d'essayer de vous piquer vos clients.