lundi 31 janvier 2011

"Make an educated guess."

Je suis actuellement en pleine écriture de mon rapport à rendre pour jeudi.

Le sujet : prédisez ce que sera la configuration de l'Asie orientale en 2025.

Vaste sujet, qui nécessite bien sûr quelques précisions de la part du professeur...Mais à toutes nos questions angoissées, le professeur a simplement répondu à la manière d'un John Malkovitch à George Clooney dans la pub pour Nespresso: "Make an educated guess."

En gros, on peut raconter ce qu'on veut, du moment qu'on a les arguments qui permettent d'étayer nos propos. Au début j'ai passé un temps fou à lire des tas d'articles pour voir quel était le scénario le plus plausible d'ici 2025. Mais j'en ai bien bavé. Ca paraît tout con, mais je me suis rendu compte qu'en fait il était extrêmement difficile de savoir si la Chine va imploser ou pas, ou si la Corée va être réunifiée... Et puis c'est un peu frustrant aussi, parce plus on fait de recherches, et plus on est précautionneux avec ce que l'on dit. Du coup on se retrouve à vouloir écrire que oui il y aura certainement quelques changements d'ici 2025, mais que comme on peut pas vraiment savoir, en gros ça sera un peu comme aujourd'hui, mais un peu différent. Eh ben, c'était bien la peine de passer tant de temps dans la bibliothèque et de gratter 15 pages simplement pour dire ça.

Comme je ne veux pas me retrouver à avoir fait des tas de recherches pour écrire ce genre de rapport complètement insipide, j'ai décidé de changer d'orientation : J'élabore d'abord le scénario le plus palpitant possible, et après je cherche les arguments qui peuvent justifier mes élucubrations. C'est beaucoup plus motivant comme ça, et en plus on progresse vraiment. Je sors d'une séance de rédaction intensive à la bibliothèque où j'ai rédigé 10 pages word d'un seul jet ( double interligne, mais je suis quand même content de moi). Maintenant il faut que je trouve de quoi étayer tout ça, mais au moins je me suis enfin débloqué du niveau "bon ben je me suis bien informé sur chaque pays, maintenant qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire se passer??"

Encore pas mal de boulot en perspective mais ça progresse, je vous raconterai ce que je prévois pour l'Asie en 2025 une fois mon rapport rendu. Et après, ben on verra bien...

samedi 29 janvier 2011

Bachotage Hello Kitty.

En cette période d'examens, à chacun sa manière pour mieux faire passer les longues heures à rester cloîtré dans la bibliothèque...

mercredi 26 janvier 2011

Ferveur, mauvaise foi, et euphorie (pas que) japonaise.

Hier soir, ma volonté de fer s'est encore froissée comme du papier alu.

Je m'étais décidé à passer une soirée studieuse sans me préoccuper du match de foot diffusé à partir de 22 h. En tant normal je m'en moque complètement du foot, alors pourquoi il faudrait que je commence à trouver ça soudainement intéressant, juste au moment où j'ai clairement autre chose à faire. ( arrêtez moi si je me trompe, mais il me semble que c'est là la définition même du mot "procrastination").

Il a juste suffi d'un "bon alllez viens, ça va être sympa!", et ça y est j'étais parti avec tout le monde pour aller voir le match dans un bar de Shibuya. Désesperant...

Bon ce n'était pas n'importe quel match quand même, il s'agissait de la demi-finale de la coupe d'Asie, qui avait de surcroît pour protagonistes les éternels rivaux de l'Asie orientale : Japon contre Corée du Sud.

Qu'il s'agisse d'un évènement politique, sportif où quoi que ce soit, toute rencontre entre le Japon et la Corée revêt quasiment un caractère historique. Je ne pouvais donc décemment pas me permettre de rater un tel évènement. Surtout que le rapport de force qui allait se dessiner lors de cette rencontre footballistique pourrait fournir une clé de compréhension de ce que sera la place de chacune de ces deux nations en Asie d'ici 2025. ( ça tombe bien, c'est pile le sujet du rapport que j'ai à écrire!).

Bon, là vous allez sans doute me dire que je rêve... En tout cas utile ou pas utile pour les études, ce match valait vraiment la peine d'être vu. Ou plus précisément les réactions de tous les supporters déchaînés dans le bar. C'était marrant aussi de voir les airs consternés et les huées à chaque fois que l'arbitre faisait une décision défavorable (et par conséquent mauvaise) à l'équipe japonaise. Tous dans la salle, on pouvait les entendre pestiférer comme des Français. Comme quoi devant un match de foot, la ferveur et la mauvaise foi sont vraiment quelque chose d'international.

A part ça un très beau match, même pour moi qui n'y comprends rien au foot. La Corée ouvre le score, puis le Japon égalise pendant la première mi-temps. Rien durant la seconde mi-temps, puis second but japonais à la moitié des prolongations. Egalisation coréenne à 30 secondes de la fin du temps réglementaire. 2 partout. Stupeur et tremblements dans toute la salle.

Le Japon décroche finalement la victoire lors de la séance des tirs au but. Tout le stress accumulé lors de ce match tendu s'envole dans une énorme vague d'euphorie.

mardi 25 janvier 2011

Gentillesse japonaise.

Hier, ils ont fait des travaux sur le parking juste au pied de ma résidence universitaire. Malheureusement, quelqu'un a eu la bonne idée de laisser sa voiture garée toute la journée juste là où il ne fallait pas.


Il semblerait qu'il soit parti ce matin ou hier dans la soirée; il a dû avoir une belle surprise en arrivant. En tout cas il a eu de la chance d'être au Japon, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de sa voiture s'il avait fait ça en France...

Avant la bataille...

Hier, j'ai regardé la deuxième partie du film "Red Cliff", diffusé pour la première fois sur la télé japonaise. C'est un film sorti il y a un peu plus de deux ans et qui parle, comme son nom l'indique, de la bataille de la falaise rouge.

La bataille de la falaise rouge, c'est une grande bataille de l'histoire chinoise qui a eu lieu en 208 et qui marque le début de la période dite des "Trois Royaumes". A cette époque de morcellement de la Chine, un puissant seigneur venu du Nord et ravageant tout sur son passage était sur le point de devenir le maître suprême de l'Empire du milieu. Mais deux petits royaumes du Sud se sont unifiés pour contrer son expansion, et sont parvenus à lui mettre sa raclée lors de la fameuse bataille des la falaise rouge.

L'histoire des Trois Royaumes, c'est un peu comme la guerre de Troie de l'Asie. Ca a été une telle source d'inspiration littéraire qu'il est désormais difficile de démêler la réalité de la légende. Il y a beaucoup de points communs entre les deux d'ailleurs. La bataille de la falaise rouge n'est pas remportée par la puissance militaire, mais par une ruse grosse comme un cheval de Troie : convaincre l'ennemi qu'il ferait mieux d'attacher tous ses bateaux, parce que c'est plus facile de les cramer comme ça. ( ben voyons).
Et comme pour la guerre de Troie l'histoire a été romancée à souhait, puisque cette gigantesque guerre est censée avoir eu pour but ultime la conquête d'une seule femme ( cela dit c'est vrai qu'elle est belle, mais de là à foutre un tel bordel dans toute la Chine...)

L'adaptation cinématographique quant à elle avait un petit côté seigneur des anneaux. Apparemment beaucoup des personnages qui apparaissent dans le film ont tellement brillé par leur bravoure ou par leur sagesse qu'ils sont considérés comme des dieux aujourd'hui en Chine ( et pas seulement au sens figuré, mais des vrais dieux avec des temples qui leur sont consacrés et tout et tout), mais moi comme je ne les connaissais pas vraiment certains m'ont surtout fait penser à des elfes ou des nains avec des yeux bridés.
Ils ont même fait le coup du vieux sage qui s'en va au milieu du film, et qui revient juste au moment le plus décisif de la bataille.

Un beau film épique en tout cas, qui me rappelle que moi aussi il faut que je me prépare pour la grande bataille qui m'attend. Sauf que ça ne sera pas tout à fait pareil, pas une bataille avec des épées, du sang et des flammes ( du moins je l'espère). A la place des chevaux galopant héroïquement pour empêcher le monde d'échapper à un destin funeste, ce sera plutôt le bruit des doigts pianotant frénétiquement sur le clavier de l'ordinateur pour rendre le rapport avant la fatidique date limite...

Bon ok j'ai compris, je me mets au boulot plutôt que de dire des conneries...

samedi 22 janvier 2011

La grosse boule jaune qui ne fout rien.

Il est bien gentil de nous apporter le beau temps tous les jours, mais il n y a rien à faire, j'ai quand même l'impression que le soleil japonais est une grosse faignasse.

Aujourd'hui, debout à 5h40 pour aller à mon petit boulot occasionnel de surveillant d'examen. J'arrive sur place à 7 heures, et voilà seulement que le soleil commence à se pointer. Pas trop le temps d'en profiter, il faut placer tout le monde, distribuer les copies. Ca y est, il est 8h30, ça commence, et c'est parti jusqu'à 13h00. Cool, rien à faire hormis annoncer qu'il reste dix puis cinq minutes de temps à autres ( l'examen est divisé en plusieurs petites épreuves). J'en profite pour me consacrer à mes révisions pour mes propres examens...

Une fois le petit boulot terminé, direction l'université pour une simulation de négociation dans le cadre de mon cours de diplomatie en Asie. 12 participants ( Japon, Chine, Russie, Corée du Nord, Corée du Sud, Etats-Unis, Australie, Vietnam, Thailande, et d'autres....) négociant pour l'élaboration d'un dispositif permettant d'assurer la sécurité dans la région.

Vers 16h30, le soleil commence déjà à se coucher que nous n'avons pas encore décidé si le dispositif en question doit prendre la forme d'un traité, d'un protocole, ou d'une déclaration. ( du plus au moins contraignant).

Et il reste encore trois bonnes heures de négociation, sous l'éclairage blafard de la salle de classe, pour décider de l'essentiel du dispositif que nous essayons de mettre en oeuvre. Tout est donc encore à faire, quand je pense que l'autre dehors a déjà fini sa journée...

La négociation a beaucoup traîné, principalement à cause d'une délégation nord-coréenne prenant très à coeur son rôle, et qui s'était donné pour objectif de rendre le dispositif à mettre en place aussi minimaliste que possible. De nombreuses concessions ont donc dû être faites, pour que les Nord-Coréens acceptent de faire partie du processus,  mais ils ont finalement rejeté en bloc la véritable peau de chagrin de compromis auquel nous étions parvenus. Je déteste et admire en même temps les élèves de la délégation nord-coréenne pour avoir eu le courage d'interpréter le rôle du chieur de service jusqu'au bout. Ils avaient contre eux la Chine, les Etats-Unis et le Japon, qui la lassitude aidant commençaient à laisser s'exprimer leur estomac plutôt que leur cerveau, mais jusqu'au bout ils ont bravement lutté.

Cette simulation de négociation a donc été bien longue et bien chiante, mais il est sans doute bon de se rappeler que le métier comporte ça aussi. En tout cas il faisait déjà bien noir quand nous sommes enfin sortis de ces interminables heures de négociation.

Et pour finir un petit message au soleil, si tu me lis : c'est très bien de rayonner comme ça tout les jours, mais si tu pouvais voir à répartir un peu mieux le temps d'ensoleillement, ça m'empêcherait d'avoir cette fâcheuse impression que mes journées se terminent en deux temps trois mouvements.

jeudi 20 janvier 2011

Tête en l'air

 Quand on se promène dans Tokyo, il ne faut pas oublier de lever la tête...




mardi 18 janvier 2011

Le monde merveilleux de la NHK.

 Voici quelques photos qui trainaient dans mon ordi d'une visite faite en début janvier à la NHK.

La NHK, c'est en quelque sorte le TF1 japonais. Juste à côté des studios se trouve un petit musée assez sympathique. Pour 200 yen ( un peu moins de deux euros), on peut visiter un peu les studios, assister au tournage de certaines émissions, et s'essayer à divers métiers de la télé.
 Présentation du journal... ça on pouvait être sûr qu'on allait y passer, mais c'est quand même bien marrant.
Il y avait aussi une séance doublage, et des projections en 3D ( une projection sur grand écran en 3D et sans lunettes; j'avais encore jamais vu ça!! C'est très bien fait, mais c'est pas regardable plus de quatre minutes...)
 Comme on est au Japon, toute la visite se déroule dans une ambiance joyeusement enfantine. Tout ça est très "kawaii" (mignon), comme ils disent. Au début on se prend au jeu, c'est rigolo :
 Mais au bout d'un moment ça commence à bien faire cette avalanche de mignon. La télé japonaise n'aurait-elle vraiment rien d'autre à nous montrer??
Que je réfléchisse... la semaine dernière il y a bien eu un remaniement ministériel ( et un vrai ), mais personne n'en a parlé.
Ah oui, et aussi un peu avant il y a eu ce problème avec l'ancien leader du parti démocrate ( le parti actuellement au pouvoir) qui a refusé catégoriquement toute "enquête sur sa moralité politique".

Franchement Woerth et compagnie sont "kawaii" à côté de certains spécimens de la politique japonaise... Finalement je comprends un peu pourquoi les Japonais cherchent à noyer une actualité désespérante par un matraquage de programmes tout mimi, tout beau, tout gentil. Pourvu que nous n'ayons jamais besoin d'avoir recours aux mêmes moyens en France.
Nan mais arrêtez!! Là, il y a vraiment overdose..........

Prépa ouverture de pays.

Il est temps pour moi de vous parler d'une activité qui commence à m'occuper de plus en plus ces derniers temps. Depuis maintenant un peu plus d'un mois, je fais partie d'une association dont le créateur est un ami japonais qui étudiait à Paris l'année dernière.

Dans le cadre de cette association, nous comptons organiser une fois par mois un évènement du nom de "Kaikoku-juku". Jeudi dernier a eu lieu sur le campus de Hongô la deuxième édition de "Kaikoku-juku"

Mais d'abord pour commencer, "Kaikoku-juku", ça veut dire quoi?

"Kaikoku", c'est littéralement "l'ouverture du pays", le mot est composé de deux idéogrammes :

開 KAI : ouvrir
国    KOKU : pays

Dans l'histoire japonaise, le terme de "kaikoku" fait référence à un évènement bien particulier. En 1853, le commodore américain Perry se pointe le long des côtes japonaises avec ses intimidants bateaux noirs ( comme les ont alors appelé les Japonais) et requiert l'ouverture du Japon au commerce avec les Etats-Unis. Bien vite imités par les autres nations occidentales, les Etats-Unis mettent ainsi fin à une politique d'isolement du Japon qui aura duré près de 300 ans.

Le commodore Perry.

Les fameux bateaux noirs ( kurofune), débarqués un beau jour...

On remonte encore un peu plus dans le temps : Les premiers contacts du Japon avec l'Occident datent de la fin du 16ème siècle, avec l'arrivée des premiers missionnaires portugais sur l'archipel. Le Japon était alors très divisé politiquement et les missionnaires ont initialement été bien accueilli par certains seigneurs locaux. Mais à cause de cette indésirable religion chrétienne qu'ils prétendaient répandre dans tout le Japon, les Portugais ont rapidement été perçus comme une menace par le pouvoir central.

Le shogun Tokugawa, parvenu à réunifier le Japon sous sa coupe en 1613, instaure un nouveau régime dont les composantes principales sont l'isolement et un ordre social strict, très similaire au système des castes indiennes. Tout en haut de l'échelle se trouvent les guerriers samuraïs, et tout en bas les marchands (si mes souvenirs sont bons). Le destin de chaque individu est tracé dès la naissance en fonction de son rang dans cette échelle sociale, et il n'est en principe pas d'usage de quitter sa terre natale.

Dans cette société très codifiée, les étrangers n'ont bien sûr pas leur place. La religion chrétienne est interdite par les Tokugawa, et toute entrée sur le sol japonais par un étranger est punie de mort. Une seule exception cependant, celle des Hollandais, qui ont réussi à s'attirer les faveurs des shoguns Tokugawa et parviennent à bénéficier de certains avantages commerciaux avec le Japon durant toute cette période de fermeture du pays aux étrangers. Ils n'ont cependant pas le droit de circuler librement sur le sol japonais. Le seul endroit où ils sont tolérés est une minuscule île artificielle du nom de Dejima, située dans la baie de Nagasaki.

Voilà ce à quoi ça ressemblait le Japon, jusqu'à son ouverture forcée par les Américains en 1853.
Par opposition à "Kaikoku", on appelle cetté période de fermeture prolongée l'histoire "Sakoku":

鎖 SA : fermer ( littéralement : la chaîne)
国  KOKU : le pays

Maintenant le terme de "juku" de "kaikoku-juku".

Comme vous pouvez le deviner par le titre de l'article, la traduction française la plus proche serait "prépa", même si le fonctionnement de nos "prépa" et des "juku" japonais n'a stritctement rien à voir ( je développe pas trop, z'avez qu'à le googler) .
Si on résume, les juku sont des endroits où les lycéens japonais se rendent pour suivre des cours du soir leur permettant de se préparer aux examens d'entrée des meilleures universités.

Bien sûr il ne s'agit pas de se préparer à un quelconque examen. C'est juste que coller le terme de "juku"  donne donc un aspect un peu studieux; ca veut dire qu'on est aussi là pour se creuser un peu la tête. Ca implique qu'il faut réfléchir à ce que signifie l'ouverture du pays, et non pas s'en contenter en la considérant comme quelque chose d'acquis. Car comme vous avez pu le voir par ce bref aperçu de l'histoire japonaise, l'ouverture du pays a jusqu'à présent davantage été quelque chose d'imposé par l'étranger, plutôt que quelque chose de véritablement souhaité par les Japonais eux-mêmes.

Autant en 1853 avec l'arrivée des "bateaux noirs" qu'après la défaite de 1945, les Japonais se sont contentés de suivre scrupuleusement les instructions de "Amerika-san" ( monsieur Etats-Unis ), se consacrant de toutes leurs forces au développement économique. Le commerce avec l'étranger s'est ainsi accru, jusqu'à faire du Japon l'une des plus grandes puissances mondiales. Par l'ouverture, les Japonais ont donc acquis le bien-être matériel, mais dans les mentalités leur pays est resté profondément fermé.

C'est la langue japonaise qui symbolise le plus cette relative fermeture des mentalités, en comparaison à l'ouverture économique. Beaucoup de Japonais considèrent encore que l'usage de leur langue est strictement résevé aux Japonais, et ne conçoivent pas que des étrangers (en particulier Occidentaux) puissent s'exprimer dans cette langue.
En France, on considère normal que la langue d'usage sur le territoire soit pour tout le monde le français. Les Japonais interprètent parfois ça comme de l'arrogance. Si l'on croit ce que disent les Japonais, il parait que les Français ne veulent pas parler anglais car ils méprisent cette langue, trouvant que le français vaut beaucoup mieux. Il y a sans doute un peu d'arrogance là-dedans, mais je trouve que c'est avant tout un des signes les plus révélateurs d'ouverture : même avec tous nos problèmes d'intégration, au moins en France on a le mérite de considérer que n'importe qui, quelque soit son apparence, est potentiellement capable de s'exprimer dans la langue du pays.

Au Japon, les choses sont très différentes. Face à un étranger, la plupart des Japonais auront dans leur cerveau cette réaction : étranger = anglais.
Il est donc sans doute plus facile de se débrouiller dans ce pays sans en connaître la langue, car personne n'attendra de vous que vous puissiez dire un mot de japonais. De même que dans de nombreuses occasions où des étrangers sont conviés, tout est prévu pour vous recevoir parfaitement en anglais.

Mais pour le peu que vous sachiez parler japonais, cette séparation "Japonais = japonais", "étrangers= anglais" peut aboutir à des situations stupides est complètement inimaginables en France.
Le Japon est sans doute l'un des seuls pays au monde où le fait de connaître la langue peut parfois représenter un inconvénient bien plus qu'un avantage. Si vous êtes conviés quelque part en tant qu'étranger, vous pouvez être quasiment sûr que tous vos interlocuteurs s'adresseront à vous en anglais. Mais si vous essayez de leur parler en japonais, vous allez les court-circuiter et ils seront gênés, ils ne sauront plus quoi vous répondre. Vous pourrez alors lire très clairement sur leurs visages quelque chose qui veut dire ça : "Merde, un étranger qui parle japonais.... C'était pas dans le protocole...qu'est-ce que je vais faire maintenant...."

Je me suis encore attardé sur des tas de considérations, tout ça pour vous dire que dans le cadre de notre "Kaikoku-juku" nous avons eu cette idée apparamment toute conne et pourtant si novatrice : Japonais ou étranger, tout le monde parle japonais. Un évènement où l'on est convié en tant qu'étranger mais où l'on se retrouve directement à parler japonais, j'ai beau chercher, je crois qu'au Japon ça n'existait pas encore.

Bon allez, j'ai déjà trop parlé, je vous raconterai les détails une prochaine fois.

vendredi 14 janvier 2011

Le diplomate

Rien de neuf dans le blog depuis lundi, je commence à perdre le rythme, il faut vraiment que je me remette à écrire.... Malheureusement les choses ne risquent pas vraiment de s'arranger en janvier puisque les jolis examens de fin de semestre et les gentils rapports m'attendent pour la fin du mois. Enfin, je vais quand même essayer de continuer à écrire régulièrement quand même. Il s'est passé plein de trucs cette semaine, mais je vais commencer par le début.

D'abord un évènement dans le cours de diplomatie française du mercredi matin. Un vrai diplomate du quai d'Orsay, actuellement en poste à l'ambassade de France à Tokyo, est venu nous rendre visite. D'habitude ce cours a lieu pour la plus grande partie en japonais ( même si les documents utilisés, textes ou vidéos, sont en français) mais cette fois-ci avec la présence du diplomate français c'était intégralement en français.

Je suis venu au Japon avec le vague objectif de me préparer aux concours de la diplomatie que je compte passer en rentrant en France, mais c'est la première fois que j'ai eu l'occasion d'écouter une personne travaillant pour le ministère des affaires étrangères. Mais cette intervention m'a apporté une réelle illumination sur le métier de diplomate, et a confirmé mon intention de poursuivre dans cette voie.

Le thème de l'intervention était "les relations de la France avec l'ONU". La présentation était claire et concise, point par point notre intervenant a expliqué quelle était la position de la France sur divers enjeux internationaux. Tout en se faisant le porte-parole de la France, je trouve qu'il savait tout de même garder une certaine distance critique par rapport aux thèmes abordés. Ainsi il a reconnu quels intérêts bien pragmatiques pouvaient se cacher derrière de grands mots tels que "universalisme", ou multi-culturalisme".

Par exemple, si la France demeure attachée à l'ONU, ce n'est pas seulement parce qu'elle croit en une forme de coopération universelle pouvant remplacer les rapports de force entre Etats. C'est aussi parce qu'en tant que membre permanent du conseil de sécurité, la France occupe une place très importante au sein de cette organisation. Avec la toute puissance des Etats-Unis et l'émergence fulgurante de la Chine, la France a de moins en moins son mot à dire dans un monde où ce sont les plus forts qui imposent leur volonté. Mais si l'on admet une sorte de coopération universelle et en principe égalitaire basée sur une organisation, l'ONU, où la France dispose dans les faits d'une influence considérable, alors la France a tout à y gagner. Le diplomate a bien admis cette réalité. Mais en même temps, grâce à ce bon dosage d'idéalisme et de distance critique, on y croyait quand même à tous ces beaux discours. Ces grands principes d'"universalisme", ou de "droits de l'homme", qui sont trop souvents brandits à tort et à travers par nos hommes politiques ne sonnaient plus creux, ou comme de vulgaires prétextes.

J'ai été complètement fasciné par cet art du discours diplomatique. Etre fidèle et défendre avec conviction les principes de son pays, mais en même temps savoir rester lucide quant-aux intérêts plus pragmatiques que ceux-ci servent, afin de leur donner toute leur résonance.

lundi 10 janvier 2011

Kamakura

Aujourd'hui, petite virée bien ensoleillée (comme toujours) en dehors de Tokyo.

Destination Kamakura, la ville préférée des Tokyoïtes voulant se dépayser pas trop loin de chez eux. Comme Kyoto ou Nara, Kamakura a elle aussi été capitale du Japon autrefois. La ville possède donc une certaine quantité de temples et de lieux historiques qui en font une sorte de petite Kyoto à proximité de Tokyo.

Kamakura, ça va pratiquement faire deux ans et demi que je n'y suis pas retourné.

 A Kamakura on trouve de très grands temples, comme on a peu l'occasion d'en voir au coeur de Tokyo.

 Ici la tradition est donc bien préservée, même si le culte voué aux divinités ancestrales est légèrement éclipsé par les idoles du Japon contemporain....

 Retrouvailles émouvantes avec un viel ami. On ne peut pas parler de Kamakura sans évoquer son grand Buddha. T'as pas changé tu sais...

 Après Kamakura, direction Enoshima. Rien qu'à voir les photos ça donnerait presque envie de se baigner, mais il ne faut pas s'y tromper, il est encore un tout petit peu trop tôt.

 Il faut faire gaffe au Japon. Même si il fait encore très froid le soleil tape assez fort.

samedi 8 janvier 2011

Encore plein de gens.

 De nouvelles images pour vous montrer ce dont vous vous êtes certainement déjà bien rendu compte : le nouvel an à Tokyo n'est vraiment pas fait pour les agoraphobes.
 Parmi les autres évènements rituels des premiers jours de janvier, "hatsumôde", ou la première visite dans un temple. Sanctuaire shintoïste ou temple bouddhiste, peu importe l'endroit, ce qui compte c'est de se rendre avant le 4 janvier dans un lieu religieux, afin d'y recevoir la bénédiction des dieux pour toute l'année...
Certains sanctuaires ou temples sont censés avoir des effets bénéfiques pour des domaines bien spécialisés ( affaires, études, rencontres...).

En ce qui me concerne, le sanctuaire où je me suis rendu, le Meiji-jingû, est plutôt généraliste. Mais c'est le plus important de Tokyo, donc j'espère que les dieux du Panthéon japonais voudront bien m'accorder un peu de leur bonté dans tous les domaines...

 La police municipale de Tokyo, représentée par sa charismatique mascotte, se charge une fois de plus de réguler les foules.
Il n y a vraiment que dans un pays comme le Japon, où tout ce qui est mignon est vénéré, que l'on peut imaginer imposer l'ordre en brandissant un bisounours.

Voilà qui termine les festivités d'un nouvel an bien japonais. Que la déesse Amaterasu vous bénisse.

jeudi 6 janvier 2011

Le locataire du centre de Tokyo.

Je connais un type qui habite dans une immense baraque dans le centre de Tokyo, et deux fois par an il invite tout le monde à venir chez lui.
Le 23 décembre pour son anniversaire, et le 2 janvier pour ses voeux.
 Il y a tellement de monde qui veut le voir, que chaque fois c'est la même cohue. Enfin une cohue très organisé à la japonaise, où sans s'en rendre compte on se retrouve affilié à un groupe avec un numéro et une pancarte.
 Cet homme qui attire vers lui les foules, c'est bien sûr l'empereur du Japon. Heisei de son nom de règne ( qui a débuté en 1989. Cette année est donc la 23ème de l'ère Heisei pour les Japonais), et Akihito de son petit nom.
Voilà, c'est le monsieur qui cause au micro. Le monsieur à gauche, c'est le prince héritier du trône du chrysanthème ( comme ils disent en référence à la fleur symbolisant l'empereur).


Conformément à la Constitution d'après guerre,  l'empereur est aujourd'hui dénué de tout rôle politique.

 Mais à en juger par l'énergie avec laquelle sont brandis tous ces drapeaux (distribués à l'entrée du palais), le locataire de cette immense résidence au centre de Tokyo demeure un symbole fort de l'Etat japonais.
Le spectacle est plutôt à observer dans la foule que sur le balcon. C'est génial, j'ai l'impression d'être  dans une de ces images un peu stéréotypées sur le Japon que l'on trouve parfois dans les manuels scolaires pour montrer l'homogénéité et le prétendu manque total d'individualité des Japonais. C'est vrai que ce 2 janvier m'a un peu laissé cette impression, mais il ne faut pas se focaliser sur quelques images marquantes et omettre les 364 jours restants...


 La foule homogène se dirigeant de manière homogène vers la sortie...


Oui j'avoue, moi aussi j'ai fait le mouton avec mon drapeau... Mais c'est rigolo de faire le mouton parfois.


Juste à côté du Palais, la mystérieuse et très controversée agence impériale, qui contrôle les moindres faits et gestes de la famille impériale. Il s'assurent que le protocole est bien respecté dans la vie quotidienne de la famille impériale ainsi que dans leurs apparitions en public. Dernièrement ils ont aussi été critiqué pour avoir poussé la princesse Masako à la dépression, parce qu'elle était incapable de donner naissance à un héritier mâle pour le trône....

"Fais ci, fais ça, fais un bébé." Finalement on se demande qui sont les vrais moutons dans l'histoire, entre ceux en train de faire signe du haut de leur balcon, ou ceux en train d'agiter leurs drapeaux d'en bas...

mardi 4 janvier 2011

Légumes secs, bambous et crevettes.

Après l'ascencion du mont Takao, je continue dans la série nouvel an à la japonaise.

Pour la journée du 1er janvier Saki nous a invité chez elle, avec toute sa famille. Comme ça j'ai pu voir exactement comment se déroulait un nouvel an à la japonaise, pour la première fois de ma vie.


Super accueil de la famille de Saki. On avait chacun notre étui personnalisé pour les baguettes, avec notre prénom marqué dessus. Pour moi "瑠加", qui se lit "Ruka", c'est la transcription japonaise de mon prénom. ( petite précision : il paraît que la nappe sur la table vient de Provence, au cas où vous vous demandiez de quelle région du Japon elle pouvait venir...)

Je reviens à mon sujet avec une petite leçon de japonais (ben ouais) : le japonais possède 3 systèmes d'écriture. Deux alphabets comportant une cinquantaine de signes chacun, et des idéogrammes, les kanji, qui sont au nombre de plus de 2000.

Les alphabets ne transcrivent qu'un son, alors que pour les kanji chaque signe possède un son et un sens particulier. La majorité des Japonais écrivent leur nom en idéogrammes, mais pour les étrangers il est plus courant d'écrire son nom phonétiquement, en utilisant l'alphabet japonais.

D'habitude, j'écris donc toujours mon prénom de manière phonétique. "Ruka" donne donc en alphabet japonais "ルカ". Mais pour le nouvel an, il fallait quelque chose d'un peu plus classe.  Le père de Saki, très doué en calligraphie, a donc trouvé un moyen de l'écrire en idéogrammes.

Pour le son "ru", le kanji "瑠", très peu utilisé mais que l'on trouve dans le mot pour "lapis lazuli". Donc quand on voit ce kanji, ça renvoye à cette couleur :


Pour le "ka" de "Ruka", le kanji "加", qui signifie "ajouter", ou "apporter".

Donc "瑠加" ça donne en gros "la personne qui apporte de la couleur lapis lazuli". C'est vrai que la traduction fait un peu bizarre... En fait dans les prénoms, plutôt que le sens tout est vraiment histoire de l'impression donnée par tel ou tel kanji. Ce qui est quasiment impossible à retranscrire par de vrais mots et de vraies phrases. En tout cas ça me plait beaucoup cette façon d'écrire mon prénom. Dommage que pour les documents administratifs je sois dans l'obligation de continuer à utiliser la transcription phonétique uniquement...


 Repas de nouvel an à la japonaise, avec les traditionnels "osechi". Comme les nouilles du passage à la nouvelle année dont je vous ai parlé hier, rien n'est laissé au hasard dans un repas du nouvel an, et chaque "osechi" est doté d'un sens.
Pour ne citer que quelques exemples dans la photo ci-dessus :

-dans la petite coupelle au milieu il y a des petits légumes secs noirs que l'on appelle en japonais "mame". "mame" à la même prononciation que l'adjectif signifiant "assidu" ou "diligent".  Manger les "mame" est donc censé apporter de l'assiduité au travail pour toute l'année 2011.

-tout en bas à droite, l'aliment jaune doré est censé apporter, de par sa couleur, la prospérité.



                      
 Ici on trouve entre autres du bambou. Comme le bambou est une plante qui grandit très vite, elle symbolise la croissance et le dévoleppement...



 Pour finir je vous présente mon petit préféré : la langouste ( mais ça marche aussi avec les crevettes ). Comme les langoustes et les crevettes sont des animaux tout fripés, ils sont symboles de vieillesse. Moralité : mangez des crevettes pour vivre vieux.

Voilà pour ce qui ne constitue qu'un bref aperçu de toute la signification qui se cache derrière le repas du nouvel an traditionnel. C'est la première fois que j'ai appris autant de choses de mon assiette... C'était à la fois intéressant et succulent. Un bonheur.

Après le repas nous nous sommes essayés à une séance de calligraphie pour écrire les traditionnels voeux pour la nouvelle année ( version plus artistique de nos bonnes résolutions). Ca faisait plaisir de retoucher à un pinceau à calligraphie, ça faisait longtemps. Mais tellement longtemps en fait que j'ai un peu honte de montrer le résultat sur ce blog. Faudrait vraiment que je m'y remette, à la calligraphie.

 En fin de journée, petite promenade digestive dans le parc de Senzoku-ike. Ouah, déjà trois mois que j'ai fait le tour de cet étang pour la première fois...
Au retour à la maison (même si c'est pas chez moi, mais on se sent tellement bien chez Saki), c'est shabu-shabu pour le dîner. Ces fines tranches de viande que l'on plonge dans l'eau bouillante, c'était vraiment un pur régal...

Merci encore Saki et toute ta famille pour nous avoir fait découvrir ce nouvel an japonais. Et bonne chance pour la dernière ligne droite!

lundi 3 janvier 2011

Premières lueurs de 2011

 Bon, finalement c'est réglé ce petit probème de stockage de photos. Google a bien voulu me concéder de l'espace de stockage supplémentaire. Pas gratuitement bien sûr, puisque rien n'est gratuit dans ce bas monde, mais ça reste quand même une somme assez modique. J'ai essayé de voir sur les autres serveurs, mais pratiquement aucun ne propose un espace de stockage illimité, et puis nouvelle année ou pas nouvelle année, c'est quand même chiant de devoir tout chambouler en créant un nouveau blog.  
 Je peux donc commencer le récit de mon nouvel an japonais. Et je l'illustre par une tartine de photos si je le veux, et comme je le veux. Si dessus, le coucher du soleil vu de chez moi. Le mont Fuji du 31 décembre 2010, mystérieusement entouré de nuages...

 Arrivée un peu avant 23 heures à Shinjuku, le point de ralliement pour aller escalader ensuite le mont Takao. Ce quartier, habituellement très animé, est étrangement calme à l'approche de la nouvelle année.


 Petit passage au resto pour manger les "toshi-koshi-soba"
"toshi" veut dire l'année, "koshi" est le nom derrivé du verbe "kosu" signifiant "passer". Et enfin "soba", ce sont les nouilles ( dont vous ne pouvez apercevoir que quelques restes sur cette photo). Les "toshi-koshi-soba", ce sont donc littéralement les "nouilles du passage à la ( nouvelle ) année".

Au Japon, le 31 décembre à 23 heures on mange ces nouilles très longues et très fines, en symbole de longévité.
 Une fois les nouilles de longévité bien englouties, nous rejoignons la place devant la gare de Shinjuku. Nous sommes environ 5 minutes avant 2011, et il s'est formé un bel attroupement.

Attention, plus que quelques instants : Roku, Go, Yon, San, Ni, Ichi.... Akemashite omedetou !!!

Tout ça était bien animé, mais bien dans le calme. Les policiers étaient là, mais comme il n y avait aucun débordement à contrôler, ils se sont juste contentés de prendre des photos pour les gens, où même de poser avec eux. Scène difficilement imaginable en France...

Voilà qui était bien sympathique, mais c'est à partir d'ici que les choses sérieures. De la gare de Shinjuku, nous prenons le train de nuit pour nous rendre au mont Takao.

 Les deux premières heures de 2011 sont passées à se faire tranquilement bercer par les secousses du train...

 Arrivée au mont Takao et ascencion de nuit. Sur le passage, un charmant petit temple où certains sont déjà en train de faire leurs premières prières de l'année.
Au bout d'environ deux heures, nous atteignons le sommet. Il est environ 4 heures, et il reste deux bonnes heures et demie avant que le soleil ne nous montre ses premiers rayons. On se réchauffe comme on peut avec la bière ou en discutant avec les gens autour. La foule devient de plus en plus compacte. C'est qu'ils sont nombreux à avoir eu la même idée que nous. Même si en France ça peut paraître loufoque d'aller escalader une montagne pour la nouvelle année, au Japon c'est une façon de passer les fêtes comme une autre.

Ca y est, voilà que le ciel commence à rougir à l'horizon...


 Et la star apparaît enfin. Ouahh... Au même moment le Kimi-ga-yo, l'h'ymne national japonais, se met à retentir. Peut-être à cause de cette allergie que nous avons dans nos sociétés post-modernes européennes à toute manifestation de patriotisme, l'espace d'un instant je me suis senti légèrement mal à l'aise. Mais très rapidement on se laisse emporter par la beauté du spectacle. C'est bien simple, on dirait que l'hymne national japonais a été conçu pour accompagner l'astre du matin. Non vraiment, ce n'est pas pour rien que le Japon est le pays du soleil levant. Les Japonais sont parmi les premiers à pouvoir admirer ce magnifique spectacle. Ce sont les premiers à voir un soleil resplendissant éclairant une nouvelle année, et il y a franchement de quoi être fier.


 Le lever du soleil entraîne aussi un lever de portables et autres appareils photos numériques. Ben ouais, c'est ça aussi le Japon...



 Ehh!!!... Salut toi!! Tu sais quoi, je viens de voir ton homologue céleste!! Z'avez vraiment la classe tous les deux!


 Et un autre viel ami profite lui aussi des premiers rayons de 2011 pour nous souhaiter une bonne année. Plus japonais comme nouvel an, tu meurs.


 Descente éblouissante... Comme tout le monde repart en même temps, on a vraiment l'impression de former un énorme troupeau faisant son chemin lentement vers le pied de la montagne.


Une journée magnifique pour débuter 2011. Tout au loin, on peut apercevoir Tokyo bien disctintement. La gigantesque "Tokyo Sky Tree" s'élève clairement au dessus du reste. Un peu plus à droite de la Sky Tree, on aperçoit aussi bien les tours jumelles de la mairie de Tokyo.

Voilà pour les dernières heures de 2010 et les premières heures de 2011. La suite à venir!