mardi 23 novembre 2010

Taiyaki, yakitori, takoyaki...

Je continue dans ma lancée sur le festival de Komaba, et aujourd'hui nous abordons un thème très important : la bouffe.

Dans les allées de l'université qui sont bordées pour l'occasion de stands de taiyaki, de yakitori, ou encore de takoyaki, les étudiants se livrent une concurrence féroce pour attirer les visiteurs vers eux.

Bien souvent la victoire n'appartient pas à celui qui criera le plus fort, ni même à celui qui propose les prix les plus bas, mais à celui qui trouvera la technique de vente la plus choc. La qualité du produit n'a que peu d'importance, de toute façon tout est fait de la même manière, un peu à la va-vite. Et personne n'est dupe là-dessus...


 Les fameux "taiyaki", gâteaux en forme de poisson que l'on trouve sur tous les festivals universitaires.

Par contre, comme je vous le disais ils font franchement la gueule...


Il y a deux grandes techniques de vente :

-on peut y aller carrément en se mettant en travers du chemin des gens pour leur crier un grand "yakitori wa ikaga desu ka??" ( vous voudrez bien de mes yakitori??). Dans les endroits où il y a beaucoup de passage il est encore assez facile de les éviter. Par contre c'est un peu embêtant si on se fait interpeller de cette manière dans un endroit où il n y a pas grand monde. Ca devient très difficile de refuser. Hier une fille nous a supplié de lui acheter ses yakitori. Elle avait l'air complètement désespérée, avec son "onegaishimasu" dit d'une voix toute tremblante. On aurait vraiment dit qu'elle portait sur ses épaules toutes les misères du monde. Ca aurait été monstrueux de ne rien lui acheter.
Ca fait très peur en tout cas un festival universitaire. Les Japonais y perdent toute leur réserve habituelle, déterminés qu'ils sont de liquider tous les stocks. On se croierait  presque touriste au Viet-nam, où chaque fois que vous vous arrêtez, il y a toujours quelqu'un qui arrive pour tenter de vous refourguer quelque chose.

-la deuxième technique de vente est moins rentre-dedans. Il s'agit de miser tout sur l'originalité de la technique de vente. Il faut que ce soit "omoshiroi" (adjectif difficile à traduire, signifiant à la fois "drôle" et "intéressant"). Je m'y étais moi-même essayé quand j'avais dû vendre mes taiyaki à Doshisha. Mais en général, les chances de succès sont plus fortes si on porte un costume:
 Un homme-taiyaki... vraiment, tous les moyens sont bons. On pourrait croire qu'avec le costume ça devrait être suffisamment "omoshiroi", mais je vous assure que la concurrence reste très rude. Surtout si juste à côté vous il y a  2 travestis et 4 pikachus en train d'essayer de vous piquer vos clients.


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