mercredi 10 novembre 2010

La montagne et le général

Ce matin, je me suis levé un peu à la bourre pour mon cours de diplomatie française. Le cours est censé commencer à 9h00, et il était 8h59 quand j'ai émergé en sursaut de mon lit. Cette panne de réveil est sans doute due au fait que j'ai bu juste un peu plus que de raison hier, pour fêter ma libération du travail hyper chiant que j'avais à rendre...

Je me prépare donc rapidement et m'apprête à rejoindre la salle de cours en toute vitesse. Le cours a lieu sur le campus situé juste à côté de chez moi, donc je devrais pouvoir y arriver dans des délais encore raisonnables. Je me dépêche, je me dépêche, je suis prêt à sortir de ma chambre pour sprinter jusqu'à la salle de cours. Sauf que juste dehors, juste en sortant de chez moi, je vois ça :


Ouahh!! Le mont Fuji!! C'est la première fois que je le vois! A la bourre ou pas à la bourre, voilà qui mérite bien une petite photo souvenir!
Dingue, ça fait plus d'un mois que j'habite ici, il était là pendant tout ce temps, juste devant ma porte, et c'est la première fois que je le vois... Bien sûr on ne peut pas l'apercevoir tous les jours, il faut quand même que le ciel soit suffisamment dégagé. Mais ce n'est tout de même pas la première fois qu'il fait un temps aussi radieux depuis que j'habite ici, comment ai-je pu ne pas l'apercevoir jusqu'ici?

Mystère. En tout cas je sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que c'est quand même la super classe de pouvoir voir la tour de Tokyo depuis son balcon et le mont Fuji depuis son paillasson. On peut difficilement faire plus tokyoïte.

A ce stade, vous aurez sûrement compris que la simple vue du mont Fuji m'a complètement fait oublier que j'étais à la bourre ce matin. L'appel de la montagne me gagne, je me sens pousser des ailes et j'ai bien envie de m'élancer par dessus la balustrade, pour m'élever très haut au dessus de la grande ville... Mais j'ai finalement gardé les pieds fermement sur terre, et je les ai lourdement traînés jusqu'à l'ascenseur, pour me rendre à mon cours, très prosaïquement.

"Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi..."
J'arrive donc à mon cours sur la diplomatie française, en plein milieu de la séance consacrée à de Gaulle. Comme vous pouvez le voir, j'ai manqué le début de son appel du 18 juin, mais j'y ai répondu présent, c'est le principal. N'empêche que j'aurais peut-être pas fait un bon Résistant, mais l'appel de la montagne, j'ai été sérieusement tenté d'y répondre aussi.

3 commentaires:

  1. Eh ben quelle vue ! Reste plus qu'à y monter ! Bon courage, en tout cas je vois que tu as beau temps, ici comme d'hab il pleut !

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  2. j'ai bien aimé le motif de ton non reveil, une soirée un peu arrosée cause d'un devoir rendu, j'ose même pas imaginer à tes partiels.
    La photo est magnifique et je comprend qu'on puisse bloquer et louper un peu de la vie du général.

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  3. c'était le premier devoir de ce genre, faut être un peu compréhensif...

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