jeudi 23 décembre 2010

Voyage dans le temps.

 En cette veille de veille de Noël, je me suis rendu avec des amis de Komaba au "Tatemono-en", littéralement le "jardin des bâtiments".
Situé à l'Ouest de Tokyo, il s'agit d'une annexe en plein air du musée de l'histoire de Tokyo. On y trouve des édifices datant d'époques différentes, qui ont été démontés puis reconstruits à cet endroit pour être préservés des ravages du développement tentaculaire de Tokyo après la seconde guerre mondiale.


 Comme vous pouvez le remarquer, il faisait encore un temps magnifique. Il y avait même quelques arbres qui faisaient de la résistance et déployaient encore toutes leurs belles couleurs automnales, à deux jours de Noël...
En Europe ça doit pas être difficile de se sentir à quelques jours de Noël, avec toute la neige qui est tombée ces derniers temps. Mais ici, on a du mal à croire que papa Noël est censé passer bientôt.

 Des fêtes et du beau temps, on passe sans transition à une sombre histoire de meurtre qui a marqué le Japon d'avant guerre. La résidence que vous voyez ici a appartenu à Takahashi Korekiyo, ministre des finances durant les années 30. Il s'est fermement opposé à la montée du militarisme, en se prononçant notamment en faveur d'une importante réduction du budget militaire du Japon.

 Le 26 février 1936 ( date que les petits Japonais apprennent à l'école), Takahashi est victime d'un complot organisé par l'armée et visant à éliminer tous les hommes politiques gênants. Il est assassiné chez lui. La maison était situé autrefois dans un endroit différent, mais la chambre où a été commis le meurtre est resté telle quelle.

La raison pour laquelle cette date est considérée comme si importante au Japon, c'est qu'elle légitimise une certaine vision de l'histoire selon laquelle l'ensemble de la population japonaise, hommes politiques y compris, auraient été les victimes de la prise du contrôle par quelques militaires fanatisés. Ce seraient les militaires qui, agissant de plus en plus indépendamment du pouvoir central, auraient entraîné le Japon dans une guerre dévastatrice.

L'avantage d'une telle vision de l'histoire, c'est que ça évite une réflexion douloureuse sur le passé. Le Japon n'a officiellement plus d'armée avec l'article 9 de la Constitution d'après guerre ( article selon lequel le Japon affirme renoncer éternellement à la guerre). Le mal étant censé avoir disparu, il n'est donc plus la peine de se poser les questions embarrassantes...


Enfin puisqu'il fait si beau on va nous aussi éviter de se poser trop de questions, et on continue notre promenade ensoleillée dans le Tokyo des années 30.

 Il faut s'imaginer tous ces bâtiments noyés parmi des milliers d'autres. Parce que de les voir comme ça isolément au beau milieu de nulle part, c'est vrai que ça fait un peu western...

 Ben ouais, apparemment Sony ils ont pas commencé avec la playstation.
Les bains publics à l'ancienne.


 Bâtiment intéressant qui mélange des éléments d'architecture traditionnelle japonaise avec des éléments plus modernes.
 Le tram, qui circulait avant partout dans Tokyo.

 Ca c'est du vieux...

Brusque retour dans le Tokyo moderne, gare de Musashi-Koganei.

2 commentaires:

  1. Tu vas être deg en fait sony avait commencé avec nintendo....

    Sinon pas mal comme musée ! Les déménageurs de l'extrême n'ont plus qu'à bien se tenir !

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  2. Tempêtes !!!

    A Tatemono-en, ils vivent peut être des tempêtes de sables (vu le décor western)

    Pour notre part, on subit de grosses tempêtes de neige.
    Une vraie bagaille.

    Enfin bref, c'est la chianlie

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