lundi 13 décembre 2010

Aille Ouille Ouille Gyogyo

Désolé pour la petite absence post-anniversaire de ces derniers jours.

Entre les cours, les soirées et les activités extra-scolaires, j'ai eu un passage à 22 ans vraiment bien rempli.

Samedi soir, avec des amis on a organisé une réunion dont je vous reparlerai dans un prochain article. Pendant une bonne partie de la semaine dernière, on est donc allé se promener d'université en université pour essayer de rassembler des gens.

Aujourd'hui j'ai eu mon cours d' "espace et droit international", ou une connerie comme ça... Il était question d'un sujet qui nous tient tous à coeur :  les moyens par lesquels le Japon pouvait continuer à faire la pêche à la baleine et au thon rouge sans s'attirer les foudres de la communauté internationale. Le sujet est donc pas  inintéressant en soi, dommage que la forme du cours soit toujours aussi rebutante : un exposé d'une quarantaine de minutes fait par un élève ( et par exposé, il faut comprendre lecture à voix haute d'une dissertation) suivi de questions.

L'élève n'a pas arrêté de se référer au "Aille Ouille Ouille Gyogyo". Gyogyô c'est la pêche, mais pour "aille ouille ouille" j'ai eu du mal à comprendre. J'ai cherché pendant un certain temps dans ma tête un mot japonais pouvant ressembler à "aille ouille ouille", avant de comprendre qu'il s'agissait d'un acronyme anglais, "IUU", à la pronciation japonisée. Donc "pêche IUU", c'est très bien mais ça ne m'avance pas à grand chose dans la mesure où je ne sais toujours pas à quoi se réfère le fameux "IUU"... Ca a probablement été expliqué il y a cinq minutes, mais c'est trop tard, j'ai manqué le train et je ne suis pas près de le rattraper. La descente aux enfers commence donc ici, les termes techniques s'accumulent, et je ne peux plus y comprendre quoi que ce soit. Il n'est bien sûr pas question que notre rapporteur s'arrête dans sa folle course verbale pour récupérer les passagers égarés en cours de chemin. Et pourtant à voir toutes les têtes baissées dans la salle, je ne suis visiblement pas le seul a être complètement paumé. Car en plus du problème de la langue qui m'est propre, il y a aussi un sérieux problème de pédagogie...

Voilà un petit aperçu du calvaire auquel je suis fréquemment confronté dans mon cours du lundi. Comme il s'agit simplement d'une dissertation récitée sans intention de transmettre un savoir quelconque, toutes les informations importantes sont complètement noyées parmi les petits détails anodins. Comment je pouvais savoir moi que "Aille Ouille Ouille Gyogyo" allait être si important, quand dans la phrase où le terme a été employé pour la première fois, il était déjà fait référence à deux traités et à trois résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies...

Adieu donc baleines et thons rouges. J'aurais bien aimé me préoccuper de votre sort, mais avec ce cours où on est en permanence inondé de traités, de conventions ou d'accords bilatéraux,  je m'enfonce souvent dans des profondeurs trop abyssimales pour pouvoir y comprendre quoi que ce soit.

3 commentaires:

  1. Si le Japon se pose la question de savoir s'il faut continuer la pêche au thon rouge il faut aussi impérativement faire quelque chose pour sauver les standarts rock anglo-saxon!
    Irresistible:
    http://www.youtube.com/watch?v=5R7qTVqcikc/三味線でSmoke on the water / マーサ☆リノイエ 湖上の煙

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  2. Hors sujet

    Laisse tomber Lucas, je suis allée sur Wikipédia pour rechercher la signalétique de IUU.
    Il s'agit d'une technique de don de sperme.
    Ouille ! Ouille ! ou j'ose

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  3. Oui c'est vrai que ça pourrait être ça aussi, mais dans le cadre des accords internationaux sur la pêche je pencherais plutôt pour l'autre signification que j'ai trouvée : Illegal, Unregulated and Unreported.

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