jeudi 2 décembre 2010

Le fantôme de l'opéra

L'autre jour, je suis allé voir la version japonaise du "fantôme de l'opéra", mise en scène et jouée par des étudiants de l'université de Tokyo.

Une semaine après le festival de l'université, ils n'avaient donc pas encore tout déballé. En tout cas j'ai pu me rendre à nouveau compte que quand les Japonais décident de faire quelque chose, ils ne font vraiment pas les choses à moitié.

Pour du théâtre amateur, le décor et les costumes étaient vraiment magnifiques, j'ose même pas imaginer toutes les heures qu'ils ont dû passer rien qu'à préparer ça. Tous les acteurs étaient japonais, mais la pièce était en anglais. Certains parlaient un anglais parfait, mais pour d'autres on comprenait à peine ce qu'ils disaient.  Ce qui ne posait pas trop de problème pour les personnages dont les répliques se résumaient à "No!!" ou "Leave her alone!". Enfin tout le monde y mettait vraiment du coeur, et c'est le principal. L'acteur jouant le fantôme de l'opéra était le plus impressionnant de tous. Même avec le visage à moitié caché par son masque pendant la plus grande partie de la pièce, c'est lui qui avait le jeu le plus expressif de tous.

C'est dommage par contre qu'ils n'aient pas pu utiliser les musiques de la comédie musicale. Je ne suis pas un puriste, j'y connaissais même rien du tout à l'histoire du fantôme de l'opéra, mais quand même je m'attendais à entendre la fameuse mélodie en "pin pin pin pin piiiiiiiiin, pin, pin, pin, pin, pinnnnnnnnnn". Pour des raisons de droits d'auteur certainement, toutes les musiques utilisées étaient d'une banalité qui tranchait vraiment trop avec l'originalité de la mise en scène. Sans exagération, c'était parfois le genre de musique que l'on peut entendre en mélodie de fond dans ces diaporamas qui circulent de boîte mail en boîte mail sur internet. Après, ils utilisaient assez fréquemment une musique un peu versaillaise qui faisait certes bien aristocrate, mais qui à mon avis ne collait pas très bien pour tenter de retranscrire l'ambiance du Paris du milieu du XIXème siècle, où est censé se dérouler l'intrigue du fantôme de l'opéra.

D'une manière plus générale, autant dans la musique, les costumes que la mise en scène, c'était un beau mélange de clichés sur la France très drôle à voir : En plus de la musique versaillaise qui parcout toute la pièce, tous les acteurs avaient deux tonnes de maquillage sur le nez afin de le faire paraître excessivement fin ( pour les Japonais, tous les Français ont le même nez que Michael Jackson). Le grand dandy qui se fait piquer sa fiancée par le fantôme de l'opéra était habillé exactement comme le Petit Prince, et  à un moment il y a entre le Petit Prince et le Fantôme de l'Opéra une scène de duel à la "Trois Mousquetaires", dont je me demande si elle figurait vraiment dans la version originale...

Enfin, là je suis méchant mais franchement ça valait la peine d'être vu ce spectacle. Tout simplement épatants ces Japonais.

1 commentaire:

  1. Et en plus ils sont vraiment sympas ces étudiants japonais de mettre en scéne l'écriture d'un romancier français.

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