mardi 5 avril 2011

Reprise des cours.

Premier jour de cours à l'université de Tokyo. Toujours la même procédure que le semestre dernier : une semaine pour aller explorer librement les différents cours proposés ( la fameuse shopping week), avant de faire son choix final.

J'ai commencé ma journée shopping avec un cours dénommé "la décision en politique", qui se plaçait assez curieusement dans la lignée d'une conférence à laquelle j'ai assisté par hasard à Lille (merci Antoine) il y a dix jours, durant mon bref retour en France. Le cours est assez compliqué, mais le professeur a l'air vraiment intéressant. Aujourd'hui a entre autres été abordé le thème du rôle que les décideurs politiques doivent confier aux experts. Quelle est la marge de manoeuvre et le degré de responsabilité dans des décisions qui nécessitent une certaine expertise? Comment se fier à des experts qui sont nécessairement issus du milieu que les décideurs essayent de réglementer? Toutes ces questions prennent bien sûr une toute autre dimension, compte-tenu des évènements récents... Je suis bien tenté de prendre ce cours, mais je me laisse encore une semaine de répit ( ben ouais, faut bien voir les autres aussi...). Pour l'instant ce cours a l'air bien en prise avec l'actualité, mais j'ai peur que dans les séances suivantes ça ne parte trop dans des considérations abstraites, auxquelles je risque de ne rien comprendre.

Deuxième cours essayé : Droit de l'Union Européenne. Et pourquoi pas? C'est une matière très importante pour mes études, et je risque d'en avoir besoin à mon retour en France. Donc pourquoi pas se mettre à réviser dès maintenant? Ca peut sembler bizarre et à première vue inutile pour des Japonais d'étudier le droit européen, mais il paraît que cette matière est de plus en plus en vogue ici. Pas seulement parce que l'Europe est si exotique et que l'intégration européenne a crée un système juridique unique au monde, que tout bon geek du Droit se doit de connaître (si si, il y en a plein à Todai).  En fait il y a une raison bien plus pragmatique à ça: ces derniers temps de nombreuses entreprises japonaises ont essuyé de lourdes pertes ou sanctions pour ne pas s'être conformées au droit de la concurrence ou à d'autres normes régissant le fonctionnement du marché européen. Du coup, ces mêmes entreprises financeraient généreusement les universités afin d'obtenir la création de nouvelles chaires d'études européennes... Une belle façon de s'en sortir je trouve. Ben ouais qu'est-ce que vous croyez, ils perdent pas la face ces Japonais.

Il devait y avoir un troisième cours mais annulé, tant pis. Je vous laisse donc sur ces quelques photos du campus.



1 commentaire:

  1. Je reviens sur les manipulations médiatiques qui ont été évoquées sur ce blog dernièrement. Peux tu nous dire comment cela se passe au japon, car j'ai cru comprendre (en écoutant les médias francais donc je ne sais pas si c'est super fiable) que les japonais étaient à la recherche d'information venant de l'étranger car ils avaient trés peu confiance en leur dirigeants et en leur presse.
    Est ce que comme la presse française les dirigeants sont des amis proches de politiques?

    RépondreSupprimer