vendredi 29 juillet 2011

Attrapez-les tous!

L'été au Japon, c'est aussi l'invasion de toutes sortes de bestioles.

 Même si je n'ai pas de photos à vous montrer, il ne faut pas oublier de mentionner les cigalles que l'on entend chanter sans arrêt. Ca fait un peu drôle d'ailleurs pour un Français d'entendre ce bruit si bucolique et provençal en plein coeur d'une ville comme Tokyo.

 Avec tout ce bestiaire, il y a largement de quoi remplir mon Pokédex je vous dis... Allez vas-y, attaque mégacorne!


Sur ce, on va laisser tout ce petit monde là tranquille et vaquer à d'autres occupations. Parce que c'est marrant les insectes, mais ça va bien deux minutes.

jeudi 28 juillet 2011

Le mois des lettres.

Quelques photo en vrac prises au cours de ce mois de juillet...
De la même manière que juin se disait autrefois "le mois sans pluie", le nom traditionnel pour le mois de juillet c'est "le mois des lettres".

J'avoue n'avoir aucune idée de la signification de ce nom cette fois-ci. Peut-être que comme il fait trop chaud pour mettre un pied dehors, c'est une période propice à l'écriture chez soi. Ou alors sans doute par rapport aux cartes postales de vacances, mais je doute que cette tradition soit ancrée depuis très longtemps dans la culture japonaise...

En tout cas, je vais être fidèle au sens traditionnel du mot "juillet", et me mettre de ce pas à la rédaction de mes fichus rapports de fin d'année. Avec les 16 000 caractères que je dois écrire en tout, je pense que l'on peut difficilement honorer le mois des lettres mieux que ça...









mercredi 27 juillet 2011

Nan mais vous y avez cru??

A refaire des maths, je remue pas mal de souvenirs d'école jusque là cachés dans les tréfonds de ma mémoire. Les maths m'en auront tellement fait voir en primaire que je n'aurais pas été mécontent de les laisser pourrir là où je les avais laissés : dans l'oubli. Ce réapprentissage prend donc en quelque sorte la forme d'une introspection. Je fouille dans mon passé pour voir quelles ont pu être les raisons d'un tel refoulement. Peut-être que je vais bien finir par tomber sur le souvenir qui va tout débloquer, et m'aider à me débarrasser pour toujours de cette hantise des chiffres.

Prenons par exemple le souvenir d'un cours de géométrie de CE1, en tout début d'année. Nous venions de terminer un exercice pour cette première leçon de l'année, et un élève lève la main pour poser le genre de question existentielle qui trouble tous les élèves de primaire : "M'sieur, m'sieur, dans quel cahier il faut coller la feuille?".

On avait un cahier d'une couleur spécifique pour chaque matière. Il y en avait un vert et un rouge, mais je ne me souviens plus à quoi ils servaient. Le cahier de maths en tout cas, je me souviens très bien de sa couleur. Il était gris. Il restait encore d'autres cahiers inutilisés. Je pensais que l'instituteur allait nous dire d'utiliser l'un de ces cahiers vierges pour le dédier à la géométrie. Au lieu de ça, il a proféré des paroles complètement invraisemblables, blasphematoires même pour mes petites oreilles de l'époque : "Vous n'avez qu'à coller l'exercice de géométrie dans le cahier gris, avec les mathématiques".

Mettre la géométrie avec les maths? Voilà qui ne rime à rien. Le français c'est le français, l'histoire c'est l'histoire, les maths c'est les maths, et la géométrie c'est la géométrie. Ca a toujours été comme ça. Les maths je ne pouvais pas supporter, mais la géométrie à la rigueur j'aimais bien. Certes il faut faire des calculs pour bien tracer les figures, mais ça se rapprochait plus du dessin que des calculs froids et abstraits des mathématiques, et le dessin moi j'aimais bien. Pourquoi fondre ces deux matières dans une seule? C'est quelque chose que je ne pouvais pas accepter, une idée qui me semblait complètement saugrenue.

Pourtant les autres élèves dans la classe n'avaient pas l'air plus perturbés que ça. Ils commençaient déjà à dégainer leurs sticks UHU sans broncher pour coller sciemment l'exercice de géométrie dans le cahier de mathématiques. Je ne pouvais pas laisser une telle chose se produire. Je ne pouvais pas laisser la géométrie rejoindre le monde gris des mathématiques. Pour moi cela ne pouvait être qu'une blague. Il fallait que je dise quelque chose;
"Nan, mais vous y avez cru??"

Pourtant au regard que m'a adressé l'instituteur, cela n'avait pas du tout l'air d'être une blague. "Oui Lucas, la géométrie fait partie des mathématiques". Grand silence dans la salle de classe, mais dans mon esprit c'est un cri de désespoir qui retentit. Il n y avait absolument rien que je puisse faire pour empêcher la géométrie de passer du côté obscur. Résigné, depuis ce jour je me suis donc mis à haïr la géométrie comme je l'avais toujours fait pour l'algèbre.

dimanche 24 juillet 2011

L'écran bleu.

En ce dimanche 24 juillet 2011 à midi, le Japon est définitivement passé dans l'ère du numérique.

Programmation spéciale donc pour commémorer la télévision analogique, et aussi pour dire au revoir à ma petite télé qui n'était pas prête pour ce changement.

Pour vous donc, reportage exclusif en immersion 10 minutes avant la fin de la télé hertzienne au Japon.

 La dernière météo, avec des nouvelles du tsunami de ces derniers jours, qui commence à s'éloigner des côtes japonaises.

 Adieu à la télévision analogique en forme de séquence nostalgie; la télé au coeur de la grande épopée humaine...

 11 secondes avant la fin... La crème de la crème ( euh...) de la télé japonaise réunie pour dire au revoir à la télévision hertzienne. En star au centre, Dejika le cerf digital. On le voyait constamment à la télé ces derniers temps dans des spots publicitaires incitant les gens à effectuer le passage au numérique.

Au dessus du compteur, remarquez-aussi le petit logo "アナログ" (anarogu). Quand j'étais à Kyoto il y a deux ans, il apparaissait déjà sur les télés non-équipées pour le numérique. Comme quoi, quand les Japonais veulent mettre en place quelque chose de nouveau, ils s'arrangent vraiment pour que tout le monde le sache bien longtemps à l'avance.

 Deux secondes avant la fin. En voilà une qui a l'air toute ravie de savoir qu'elle va passer à répétition dans les Enfants de la télé version japonaise.

Le compteur indique 0. Fin des émissions hertziennes. Merci ma bonne vieille télé pour tes bons et loyaux services.

vendredi 22 juillet 2011

L'Empire des chiffres.

Ces derniers temps je me suis essayé aux joies de la recherche d'un emploi au Japon. Je vais pas m'épancher sur les rigidités du système, je les ai déjà décrites à plusieurs reprises dans mon blog précédent. Il faut s'y prendre longtemps à l'avance, les entreprises ne recrutent en général que des étudiants pouvant travailler à partir d'avril de l'année suivante, etc...

Mais le plus gros problème, que j'anticipais vaguement mais que je n'avais pas vraiment vu venir, ce sont les mathématiques. Pour la plupart des entreprises, il est d'usage de faire passer aux candidats une multitude de tests d'aptitude. Et au Japon, les maths font partie de ce savoir de base qu'il est indispensable de connaître. Le système d'éducation français m'aura fait croire pendant quelques années qu'il était possible de s'en sortir sans les maths, pourvu que l'on sache faire autre chose. C'était un beau rêve éveillé, mais je me rends compte désormais que je ne pas demeurer un tel handicapé des chiffres si je compte vraiment travailler en dehors de l'Hexagone ( petite périphrase pour me faire réviser la géométrie en même temps.).


Je ne sais pas encore si je vais poursuivre ma recherche d'un travail au Japon. Si je m'engage vraiment dans cette voie-là, il faudra plutôt que je cherche l'année prochaine ( pour pouvoir commencer à travailler à partir d'avril 2013). Ce qui est sûr, c'est que si je veux vraiment être au point sur les maths et autres réjouissances, il va falloir que je m'y prépare dès maintenant. Donc boulot au Japon où pas, j'ai décidé de me remettre aux maths à raison de 30 minutes par jour dès demain. ( 15 minutes le matin et 15 minutes le soir).

C'est la méthode que j'ai appliquée pour apprendre le japonais : la régularité. Sauf que pour le japonais je le faisais avec plaisir, et je ne lésinais pas sur le temps passé ( il n'était pas rare que le quart d'heure matinal se transforme en heure). Mais bon, j'imagine que même s'il y a peu de risque que je dépasse mes quarts d'heure de maths, il n y a pas de raison que la régularité ne porte pas ses fruits ici aussi. C'est juste un vieux traumatisme de primaire qu'il me faut surmonter. Et même si je ne travaille finalement pas au Japon, ça me sera toujours utile d'être enfin parvenu à faire une tête au carré à Pythagore.

C'était donc un article en forme de bonne résolution pour ce 22 juillet 2011, puisque rien n'empêche de faire des bonnes résolutions le 22 juillet ( surtout si c'est pour s'y tenir toute l'année). Je croise les doigts (de manière à former un triangle rectangle dont je calcule l'hypoténuse).

jeudi 21 juillet 2011

Mitama.

Ca y est, un beau typhon est passé à Tokyo pour faire baisser un peu la température et nous apporter le temps tout gris qui faisait défaut ces derniers temps. Je vous assure que ça fait du bien, avec ce mercure qui s'affolait de plus en plus au fil des journées ensoleillées.

Je sors donc de ma torpeur estivale pour vous donner un peu de mes nouvelles. Quelques photos du festival "Mitama", qui a lieu tous les ans au sanctuaire de Yasukuni à la mi-juillet.

 Yasukuni, c'est le sanctuaire qui honore les esprits des soldats morts pour le Japon durant la seconde guerre mondiale.
 Séquence nostalgie avec des chansons militaires issues d'un autre temps ( cf : la couleur des cheveux des gens assis aux premiers rangs).

Le musée adjacent au sanctuaire, qui nous présente sa (ré)vision de l'histoire.

 Mais oublions un peu l'aspect polémique pour profiter pleinement ce qui reste un très beau festival.
 Avec toutefois ce petit défaut commun à tous les festivals : ça grouille de partout. Ca fait partie du folklore certes, mais je crois que je n'en demandais pas autant.